Maligny

Liste des châtelains du XIIéme siècle à nos jours

Extraits et sources : Connaissez-Vous Maligny ?". © 1998 Charles Meunier.
Histoire de Maligny . Edmond Gelé. 1933

 La seigneurie de Maligny fut probablement dés le XI e siècle, vassale du comte de Champagne, par l'extension du duché de Bourgogne, elle devint une enclave champenoise en terre bourguignonne.

Un certain Artus ou Arthur, mort vers 1033, aurait ouvert la liste des seigneurs du village. Un de ses fils Guy, lui aurait succédé, puis Jobert, Ithier, enfin Hugues, un des fils de Guy.
Dans son histoire abrégée de Maligny, le comte Léon de Bastard part de Hugues et de son épouse Agnès.

 XII ° Siècle
-Jobert 1°
-Hugues de Maligny
-Gui 1°
-Jobert II

 Outre sa fonction seigneuriale à Maligny, Hugues était aussi prévôt de Chablis.
Tout le désigne comme bâtisser du château de Maligny.

En 1148 son fils ainé GUI 1er lui succède.
Mort en 1180 celui-ci céde la place à Jobert II son deuxième fils.

 
 XIII° Siècle
-Jobert II
-Gui II
-Gaucher 1°
-Jean de Seignelay
-Gaucher II
-Gui III

1209 Gui II, fils ainé de Jobert II, il développe la viticulture et fortifie le château.

En 1238, Gaucher 1er, déja seigneur de Poinchy succède à Gui II son père. Ellissandre sa première épouse lui donne quatre enfants dont le futur Gaucher II.
Au décés d'Elissandre, en 1241, il se remarie avec sa suzeraine Marguerite de Saint Florentin. De cette union vont naître deux enfants dont Gui III.
Gaucher 1er décède probablement en 1245, l'année suivante sa veuve épouse Jean, baron de Seignelay qui prend le titre de seigneur de Maligny.

C'est à cette époque 1248 que Gui de Maligny, seigneur de Beine, fils de Gui II et frère de Gaucher 1er accompagne Louis IX pour la VIIème croisade.

Gaucher II spolié de ses droits par son beau père Jean de Seignelay, revendique son titre.
Gaucher II disparaît en 1270 c'est son demi frère Gui III qui lui succède.

 
 XIV° Siècle
-Gui III
-Jean de Maligny-
-Gilles de Maligny
-Gaucher III

Gui III dit Joslan est contemporain de Philippe le Bel époux de Jeanne de Navarre. Lorsqu'en 1285, Philippe devient roi, Maligny dépendant du comté de Champagne entra dans le royaume de France.
Gui III a eu en deuxième noce trois enfants dont Jean.

Jean meurt vers 1320, il est enterré dans la chapelle du château, son fils Gilles lui succède.
Le comte Léon de Bastard a étudié la vie de Gilles.

Gilles est échanson du roi Philipe VI de Valois .
En 1341 il affranchit les malinéennes et malinéens ayant le statut de serfs

Guerre de 100 ans. Parmi les nombreeux traités de cette guerre, en1360 Edouard III s'engage à retirer ses troupes sous certaines conditions. Comme garantie de ce nouveau traité les français fournirent 18 otages qui furent retenus à Calais. Parmi eux on trouve Gilles de Maligny. Probablement mort en captivité vers 1363. ( bien que Léon de Bastard situe la mort de Gilles en 1372)
Gaucher III lui succède

 
 XV° Siècle
-Gaucher III
-Marguerite de Valèry
-Pierre de Nourry
-Jean de la Cour
-Jean de Tollon
-Jean de Damas
-Anne de Nourry
-Amaury de Fontenay
-Anne de Nourry
-Marie de Damas
-Jean 1° de Ferrières
-François de Ferrières
Gaucher III meurt en 1402, il a deux filles, l'ainé Marguerite devient la première chatelaine de la lignée.
Elle épouse en 1404 Pierre de Nourry, chevalier, futur conseiller et chambellan de Charles VII.
La guerre de 100 ans continue Philippe le Bon duc de Bourgogne et favorable aux anglais désire s'emparrer des forteresses fidéles au roi de France Charles II, Maligny en fait partie.
Pierre de Nourry mourut dans cette période ( 1445 selon Léon de Bastard) sa veuve se remaria plusieurs fois , en 1445 avec un certain Jean Delacour, puis avec Jean de Tollon.

A la disparition de Marguerite, vers 1460, sa fille unique Anne de Nourry hérite de Maligny.Elle eut de son époux Jean de Damas, seigneur de Montagu et de Crux, plusieurs enfants dont une certaine Marie.
Anne de Nourry n'a pas conservé trés longtemps la châtellerie, puisqu'en 1466, Amaury de Fontenay est seigneur de Maligny. Fait curieux, la seigneurie retourne aux Damas quelques années plus tard. S'agit-il d'un rachat d'hypothèques ?

Marie de Damas hérite de Maligny à la mort de son père Jean de Damas. Elle épouse en 1482 Jean de Ferrières, premier du nom,veuf de Marguerite de Bourbon. Le couple a quatre enfants dont Louis qui deviendra abbé de Pontigny et François futur seigneur de Maligny en 1497.

En 1519, François de Ferrière épouse Louise de Vendôme, soeur du Vidame de Chartres.
Il s'éteind en 1542. Son fils ainé Jean deuxième du nom devient seigneur de Maligny malgré les diposition testamentaires défavorables prises par son père en raison de son appartenance au parti de la Réforme.
 
 XVI° Siècle
-François de Ferrières
-Jean II de Ferrières
-Jean de la Fin

Jean II, compagnon d'armes du prince de Condé, fut un grand serviteur de la Réforme ainsi que son frère Edme et sa soeur Béraude.

La disparition du vidame de Chartres sans héritier direct place son cousin germain Jean de Ferrières comme principal héritier. Cependant en raison de l'hostilité royale à la cause protestante, l'héritage trés important risque d'être confisqué.

En 1566, Béraude parvient par des démarches, à remettre à son frère l'héritage de François de Vendôme.
Le vidame partage alors la succession de leurs père et mère et cède la terre de Maligny à Béraude.

Fait prisonnier en 1586 à 65 ans au cours d'un engagement au côté du roi de Navares . Il meurt enchainé à la soute d'une galère royale.

En 1559 sa soeur Béraude a épousé Jean de la Fin, seigneur de Beauvoir-la-Nocle en Bourbonnais.
Celui ci déçu par la conversion d'Henri IV va entrer dans la conspiration du duc de Biron gouverneur de Bourgogne, en vue d'un démembrement de la France.En 1605 ses biens sont saisis Maligny sera vendu César de Vendôme.

 
Jean II de Ferrières

 XVII° Siècle
-Jean de la Fin
-César de Vendôme
-Antoine de la Grange d'Arquian
-Anne d'Ancienville puis
Hypothèse I :
-Achille de la Grange I° comte Maligny
-Anne Louis de la Grange 2°comte
-Antoine Louis de La Grange 3° comte
Ou Hypothèse II :
-Achille de La Grange comte de Maligny
-3/4 Henri de La Grange + 1/4 Guitaut
-3/4 Marie Casimire + 1/4 Guitaut

César de Vendôme fils d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrée fut un chatelain discret. Les traces de sa gestion se limitent à des actes de locations. Il fait érigé Maligny en comté et le revend en 1620.

Maligny passe alors pour un siècle à la famille de la Grange d'Arquan , grande maison originaire de Lorraine.
Antoine de la Grange, chevalier , seigneur d'Arquain et de Villemart est le nouveau propriétaire. De son union avec Anne d'Ancienville naquirent deux enfants. Ce fut l'ainé Achille qui prit le titre de comte de Maligny à la mort de sa mère en 1650.

Il existe plusieurs versions sur le devenir du comté aprés Antoine. Descendances, rachats, successions, parts, usufruits...ces hypothèses font intervenir différents personnages: Madeleine fille d'Antoine, épouse du comte de Guitaut. Henri , frère d'Antoine. Anne Louis neveu d'Antoine. Enfin, Marie Casimire soeur d'Anne Louis, partie en Pologne en 1645, mariée en 1665 à Jean Sobieski élu roi de Pologne en1674, elle devient reine de ce pays. Elle meurt à Blois en 1716.

 
César de Bourbon, duc de Vendôme, de Beaufort et d'Étampes (1594-1665), fils d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées


Marie-Casimir Sobieska, reine de Pologne.

 XVIII° Siècle
-3/4 Marie Sobieska + 1/4 Guitaut
-L'abbé de Simiane
-Jean Baptiste Paulin Daguesseau
-Henri Cardin Daguesseau
-Jacques Julien Devin

François de la Tour, abbé de Simiane, originaire du Dauphiné achète les trois quarts du comté de Maligny en avril 1720 aux héritiers de Marie Casimire d'Arquien et en 1722 le quart manquant à la contesse de Guitaut.

Il effectue d'importants travaux de modernisation dans le château qui n'est plus habité depuis 30 ans.Le concept moyenâgeux est abandonné.

En avril 1733, le village est dévasté par un incendie. L'abbé de Simiane participa à la réparation de l'hôpital, de l'église.
Il mourra au château en 1742.

En 1746 les neveux de l'abbé de Simiane vendirent le comté. Jean Baptiste Paulin Daguesseau l'achète.
Magistrat , conseiller d'état, il mourrut en 1783.


Son fils Henri Cardin ( 1746-1826), membre de l'Académie Française, le gardera jusqu'à la Révolution pour le vendre en 1791 à Jacques Julien Devin ( 1734-1817) président de la Cour des Comptes. Révolution oblige celui-ci ne peut plus prétendre à aucun titre, aucun droit de justice, aucun impôt sur les habitants.

Son fils Denis Juvénal Devin de Belleville en hérite.

 
Armoiries de Jean Paulin d'Aguesseau (1701-1783)
Second fils d'Henri-François d'Aguesseau, chancelier de France de 1717 à 1750, et d'Anne Le Fèvre d'Ormesson, Jean-Baptiste Paulin fut reçu conseiller au Parlement de Paris en 1722, puis maître des requêtes en 1727, et enfin conseiller d'Etat en 1734. Il fut également membre du Conseil royal du commerce et du Conseil des dépêches. Il était seigneur de Fresne, comte de Compans et de Maligny

 XIX° Siècle
-Jacques Julien Devin
-Denis Juvénal Devin de Belleville
-Armand Hyacinthe de Bastard d'Estang
-Jean Denis Léon de Bastard d'Estang
-Antoinette Herminie Devin de Bastard
-Louis Jean Marie vicomte du Peyroux

A la mort de Denis Juvénal en 1842 sa fille ainée Antoinette Thérése Devin de Belleville hérite du Château. Elle a épousé en 1821 Jean Marie Hyacinthe Armand de Bastard comte d'Estang.
Leur fils Jean Denis Léon sera le propriètaire suivant.

Né à Paris en 1822, il a étudié à l'Ecole des Chartres.Effectue un long séjour à Maligny de 1857 à 1860. Il y écrit la vie de Jean de Ferrières, l'histoire de Gilles de Maligny et une partie de l'histoire de Maligny.Diplomate il part pour la Chine en 1860 ou il meurt subitement en décembre de la même année.

A la mort de sa femme en 1870, le château revient à leur nièce Marie Henriette de Bastard, épouse de Louis Jean-Marie ,vicomte du Peyroux, officier de l'armée.

 
Comte Léon de Bastard d'Estang (1822-1860),
Archiviste paléographe, historien et juriste

 XX° Siècle
-Louis Jean Marie vicomte du Peyroux
-François et Antoinette du Peyroux
-Arlette Leroux
-Monsieur Leroy
-Jean Durup
 Le Vicomte du Peyroux mourrut en 1922 ses descendants réalisèrent leurs biens et vendirent leur propriété en 1929 à mademoiselle Arlette Leroux. Le domaine restera entre ses mains juqu'en 1952. Celle-ci le vend alors à M. Leroy qui l'occupe jusqu'en 1978. A cette date il revend la propriété à M. Jean Durup.  


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