Maligny
Histoire
Tallien partit en Egypte avec Bonaparte, divorça, puis sa femme épousa, en troisièmes noces, le prince de Chimay, cessant toutes relations avec la famille Devin. Il faut dire que Théodore Devin, fils de Thérésia
Cabarrus et de Devin de Fontenay, continua d'être reçu
à Maligny chez son grand-père où il fut l'auteur d'un
accident regrettable en 1800. Au retour d'une partie de chasse, la détente
du fusil de Théodore Devin, agé de 17 ans, partit accidentellement
et le plomb atteignit aux jambes le régisseur Rabé qui mourut
des suites de cette blessure, quelques jours apres. Ce malheur fut le debut
de la fortune de la famille Rabé. Le président Devin,
grand-père de l'imprudent, dédommagea les enfants de son régisseur
en leur abandonnant gratuitement les propriétés suivantes,
acquises par leur père contre le paiement d'une rente perpétuelle
de 592,60 F : - un labourage de 42 arpents à Villy ; - la ferme de
La Motte et ses terres, 6 arpents 23 cordes ; - la terre de Malville à
Lignorelles, 7 arpents 72 cordes. L'invasion de 1815 fut sensible à Maligny. Les troupes autrichiennes et bavaroises, improprement désignées sous le nom de cosaques, occupèrent le pays du 17 juillet au 9 septembre, et pratiquèrent de très importantes réquisitions. C'est en 1831 que Maligny acquit sa première pompe à incendie et créa une compagnie de pompiers. Malgré ces précautions, le 29 décembre 1835, 60 maisons furent réduites en cendres. Enfin dans la nuit du 25 au 26 fevrier 1836, un violent incendie détruisit dans le quartier de Châtillon 98 bâtiments dans lesquels étaient logées 60 familles. Sur la demande de M. le Préfet de I'Yonne, le vicomte de Bondy, adressée au Roi Louis-Philippe, celui-ci envoya un secours de 400 francs. La Préfecture accorda 27 068 francs, et des quêtes furent faites dans toutes les paroisses du diocèse de Sens pour venir en aide aux sinistrés. |