Maligny

Histoire

 La famille de Bastard d'Estang

Cette famille fut une des plus illustres de toutes celles des châtelains. Ses nombreux membres s'étaient distingués de plusieurs façons : à la Cour de Cassation, dans les armés de Napoléon, la magistrature, l 'archèologie, etc.

M. le baron Armand de Bastard d'Estang était né à Nogaro (Gers) , le 7 aout 1787, et son père, comte d'Estang, était chevalier d'honneur de la Cour des Aides de Montauban. Il fut successivement auditeur du Conseil d'Etat sous le1er Empire, maître des Requêtes en 1814, préfet de la Haute-Loire en 1817, et du Cher en 1828, puis nommé officier de la Légion d'Honneur. En 1830, il donna sa démission et gratuitement il devint administrateur de l'établissement des sourds-muets à Paris et membre du conseil de surveillance des établissements de bienfaisance de France.


Antoinette-Thérèse-Herminie Devin de Belleville, contesse de Bastard

 En 1821, le baron de Bastard, comte d'Estang avait épousé Antoinette-Thérèse-Herminie Devin de Belleville, née en 1801, fille ainée ; elle était légataire universelle en toute propriété. Celle-ci, à la mort de son père Juvenal Devin, en 1842, hérita d'une partie de Maligny, à savoir : le château, les fermes des Roncières et de Baccarat, et la moitié des bois. Sa soeur, la comtesse de Tromelin eut les terres de Beine, le moulin de Poinchy, les fermes de Bocqueuse et de la Fourchaume, et l'autre moitié des bois.

Le partage entraîna le premier démembrement de la terre de Maligny qui était restée intacte pendant plus de sept siècles. Il fut suivi d'autres qui aboutirent petit à petit à la disparition de ce riche domaine.

Jean-Armand de Bastard vint habiter en son château de Maligny après que sa femme en eut hérité en 1842. II y vécut une tranquille retraite, aimant se consacrer au soulagement de l'indigence dans sa commune. II décéda chez lui le 17 décembre 1857, agé de 70 ans.