Maligny
Histoire
Le défunt laissait deux fils : l'ainé, le comte Jean-Denis-Léon, né à Paris le 16 avril 1822, d'une intelligence remarquable, se fit connaître très jeune par ses études historiques, en particulier sur les familIes seigneuriales, le château familial, et la commune de Maligny. Son goût pour les travaux d'érudition, le décida à se faire inscrire à l'Ecole des chartes, où il fut admis élève pensionnaire le 31 mars 1847. Attaché aux archives des Affaires Etrangères le 1er mai 1849, puis au Cabinet du Ministre, à la direction politique, ses services furent récompensés en octobre 1851 par la décoration de la Légion d'Honneur. C'est surtout après la mort de son père que, rentré dans la vie privée à Maligny, il se livrait à ses études de prédilection, en prenant une part active et distinguée aux travaux de la société des Sciences historiqucs et naturelles de l'Yonne, dont il était vice-président. C'est dans cet intervalle qu'il fit paraître son beau livre sur Jean de Ferrières, qui illustra Maligny au XVe siècle, et d'autres textes historiques dans l'Annuaire de l'Yonne, et dans notre bulletin annuel de la société des Sciences. Entré dans la carrière diplomatique, il fit partie dc l'ambassade extraordinaire du baron Gros en Chine en 1860 et échappa au naufrage du " Malabar ". Pris d'une fièvre cérébrale, il mourut en rade de Hong-Kong, le 2 décembre 1860, agé de 38 ans. Ses obsèques à Maligny eurent lieu le 28 fevrier 1861. Notre historien termina sa brève existence par une épreuve dangereuse, mais surtout glorieuse. Une plaque commémorative rapelle son souvenir dans l'église. Le second fils, le comte Jean-Denis-Adhémar, né en 1825, était lieutenant de vaisseau. Malade à bord du " Cambodge " devant Aden, il mourut à Suez en 1870, à 45 ans. Leur père, Jean-Armand, étant mort en 1857, à l'âge de 70 ans, sa veuve Antoinette-Herminie survécut à ses deux fils jusqu'en 1879 ; Elle avait 78 ans, ayant toujours habité son château de Maligny. |