Maligny

Histoire

Déclin et progrès à la " belle époque "

La baronne de Bastard ayant perdu ses deux fils, aprés son décés, ses propriétés de Maligny allèrent à sa nièce, Marie-Henriette-Gabrielle Amable de Bastard d'Estang, le 24 décembre 1879. Elle avait épousé Louis-Jean-Marie-Tiburce, vicomte du Peyroux, ancien capitaine au 2e Zouaves, et propriétaire. Les nouveaux châtelains résidèrent plusieurs années à Maligny, puis se fixèrent à Paris.

Une fanfare fut constituée à Maligny en 1876, et une petite gare fut mise en service sur la ligne de chemin de fer départemental Laroche-Migennes à l'Isle-Angely, le 15 octobre 1887. Les bornes fontaines commencèrent à fonctionner en octobre 1898.

Le vicomte du Peyroux mourut en 1902 et sa veuve s'éteignit au château de Dobert, à Avoise (Sarthe), le 9 mai 1922.

Le 7 juin suivant, leurs deux enfants reçurent la succession : Marie-Edme-Albert-François, comte du Peyroux, né en 1889, et son épouse ; puis MIle Dauphine-Alexandrine du Peyroux, née en 1891 habitant ensemble à Paris.

Ceux-ci ne respectèrent pas la grandeur de leur héritage, ni la tradition familiale ; ils morcelèrent leur domaine et vendirent petit à petit, les lambeaux de la châtellenie de Maligny.

Parmi les ventes, figure le domaine de " La Motte ", ancienne ferme des seigneurs, entourée de fossés alimentés par l'eau du bief dont les batiments furent reconstruits par l'abbé de Simiane vers 1740.

Ce domaine avait été vendu par Devin à Rabé, moyennant une rente perpétuelle qui fut ensuite abolie par Devin après l'accident qui causa la mort de Rabé. Racheté par la famille de Bastard, il fut affecté à l'école de filles. A la suppression de cette école, il revint aux héritiers des de Bastard qui le vendirent.

Entre ce domaine et la riviere, celui de la Motte-Saint-Jean qui appartenait aux religieux du Moutier Saint-Jean, près de Semur, fut saisi comme " bien national " pendant la Révolution. Vendu en 1810 à Joseph-Germain Choppin, il fut racheté par Eléonore-Etienne Rabé et resta dans la famille jusqu'en 1937.

N'oublions pas que la Guerre de 1914-1918 coûta la vie à quarante-deux enfants de Maligny.