Maligny

 A ces membres honoraires fondateurs s'ajoutaient les adhérents. De 69 à la création, leur nombre évoluera en fonction des vicissitudes de la vie jusqu'en 1972 qui marque l'arrêt de la société.

Dès le départ, la nouvelle société de St Vincent et St Eloi se démarquait de sa soeur aînée par la célébration d'une messe le jour de la Saint Vincent, suivie d'un banquet dans un des restaurants du village, et un bal de clôture.

 Le trésorier chargé de faire rentrer les cotisations, devait ventiler les fonds et les dons entre le budget de fonctionnement et la mutuelle couvrant le risque maladie. En 1877, 221 jours de maladies furent indemnisés. Un vigneron touchait 2 francs par jour, nous pensons que l'indemnité couvrait les frais du tâcheron. Peu de sociétaires sollicitaient la mutuelle, sauf dans les premières années qui suivent la fondation. Après 1882 on dépasse rarement plus de 3 cas par an. Ils sont tous d'une gravité qui nécessite la solidarité. En vingt ans, de 1876 à 1895, l'arrêt de travail minimum moyen est de 12 jours, et le maximum moyen de 35 jours. Très curieusement dans la période 1920-1939, alors que le travail devient moins pénible par suite de la mécanisation, alors que l'hygiène progresse comme la médecine, l'arrêt de travail maximum moyen passe à 40 jours. Nous n'avons pas d'explications satisfaisantes à fournir, sinon que certains organismes étaient très usés: il n'était pas rare qu'après un long arrêt maladie suivi d'une reprise du travail, le patient décède dans la même année.

 

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